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Arthur Gordon Pym de Nantucket

Jules Verne a eu trois influences littéraires majeures : Robinson Crusoé (1719), de Daniel Defoe (Anglais), Le Robinson Suisse (1812, Inspiré de Robinson Crusoé) de Johann David Wyss (Suisse) et en général par l’œuvre d’Edgar Allen Poe (né à Boston en 1809). Voir aussi les #86 et #88.

(The Narrative of Arthur Gordon Pym of Nantucket) est l’unique roman achevé par Edgar Allan Poe. Il est publié en 1838 aux États-Unis et en Angleterre. Charles Baudelaire en donne une première traduction française en 1858.

Présenté par ses éditeurs comme le récit d’un authentique voyage de découverte aux confins inexplorés de l’océan Antarctique, l’ouvrage a été éreinté par la critique anglo-américaine lors de sa parution et quasiment renié plus tard par son auteur. Baudelaire lui-même exprima initialement des réserves face à ce roman d’aventures exubérant, non dénué d’invraisemblances et de défauts de construction, qui par la suite impressionna profondément des lecteurs tels que Jorge Luis Borges, Jules Verne, Howard Phillips Lovecraft ou encore Gaston Bachelard.

L’odyssée énigmatique d’Arthur G. Pym, le mystère qui plane autour de sa disparition au large du pôle sud, ainsi que la nature de la « silhouette voilée » qui clôt le récit ont par ailleurs donné lieu aux interprétations les plus diverses et les plus contradictoires.

Jules Verne créa une suite à ce roman dans « Le Sphynx des glaces », le #33 de la présente exposition. Voir #33 et #85 de la présente exposition.

Résumé du roman

Dans la préface au récit de ses aventures, Arthur Gordon Pym rapporte que, revenu depuis peu aux États-Unis après avoir vécu une série d’aventures plus extraordinaires les unes que les autres, il a rencontré un gentleman de Richmond, Edgar A. Poe, qui l’a engagé à dévoiler au public les étranges événements auquel il a été associé. Mettant de côté ses réticences, Pym explique qu’il s’est décidé à donner une suite favorable à cette proposition.